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(La Poule à Squelette de Chien)


Pour Anya Bernstein
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Nuit du 17 au 18 octobre 2004.
J'arrive en train dans ce petit village de montagne de "Sibérie",
qui, malgré le nom de "Sibérie", s’accroche sur des contreforts de l'Himalaya.
Tu m'attends sur la place du village.
Depuis quelque temps, tu vis dans cette région
dans une petite maison sur des hauteurs assez éloignées du village.
Nous devons marcher beaucoup.
Je ressens un grand plaisir d’être là au milieu de ce paysage magnifique,
mais je suis, en même temps, un peu découragé et fatigué de marcher encore. 
Chemin faisant la végétation se raréfie,
je déplace mon corps avec peine vers les hauteurs d’un chemin
qui serpente au milieu d’un paysage oblique quasi lunaire
mais encore clairsemé de quelques buissons rachitiques.
Pour me donner du courage je m’invente une petite musique.
Musique sans mots qui porte vers le haut,
double onirique des étranges choeurs de "Kinder Des Alls"
des mythiques allemand de Cosmic Jokers .
Cette musique à un nom, ou deux :
"La poule au squelette de chien".
"L'aigle au squelette en forme de chien".
J'hésite un instant entre les deux,
mais je sais que finalement il s’agit de la même chose.
Je dirai "La poule au squelette de chien".
Je m’éveille cette musique dans la tête.

W.
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