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Dreamweapon



.Taj Mahal Travellers.

"...une approche extrême orientale de la musique comme organisme vivant..."
(Piero Scaruffi)

Taj Mahal Travellers

 

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2 extraits mp3
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les pochettes
"July 15, 1972"
et "August 1974"
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Taj Mahal Travellers
"July 15, 1972"

 




"August 1974"



Taj Mahal Travellers
"Live Stockholm 1971"







Oz Days Live

Quelque chose d'autre...

Le Japon de la fin des années 60 voit sa jeunesse, à l’instar de celle des  pays occidentaux, devenir de plus en plus politiquement remuante et insatisfaite. Là, comme ailleurs, l’art et la musique en particulier remue plus singulièrement que le reste.

Taj Mahal Travellers, fondé en 1969, est issu de ces grands frissons révolutionnaires nippons et en incarne sans aucun doute sa manifestation artistique la plus radicale et originale.
Le son de Taj Mahal Travellers ne ressemble à rien de connu jusqu'ici, ou peut-être une version psychédélique et foisonnante du minimalisme américain des années 60, ils seront d’ailleurs qualifiés, par une presse toujours prompte au raccourci commode, de "LaMonte Young sous acide"*. Il y a, effectivement, comme parfois aussi chez La Monte Young des années 60, quelque chose de la transe chamanique dans leur son.

Le premier principe du groupe est l’improvisation, stratégie héritée de Fluxus dont Takehisa Kosugi, figure centrale de Taj Mahal Travellers, est issu**. Au-delà d’une procédure musicale parmi d’autres l’improvisation est ici avant tout une véritable conception philosophique et politique du réel qui exclut tout déterminisme maîtrisé et regarde des mondes se faire. Les morceaux se développent librement sans limites de temps – d'un quart d’heure à près d’une heure sur enregistrement.

Taj Mahal Travellers donne naissance à des monstres magnifiques.

Les outils habituellement utilisés par toute formation de rock psychédélique  qui se respecte n’ont que très peu droit de cité ici. C’est une collection d’instruments hétéroclites qui rentre en action dans les performances du groupe : violon électrique, mandoline, trompette, harmonica, percussions de toutes espèces, Tuba, branches d’arbres, synthétiseurs, divers instruments traditionnels orientaux ou moyen-orientaux, des instruments bricolés inventés, chants, cris, incantations, bourdonnements vocaux ou gémissements, le tout traité électroniquement en temps réel. Chaque instrument semble suivre indépendamment son propre chemin, mais c’est un monde cohérent qui émerge de la masse vibrante, un monde qui s’étale, large, profond, sombre et organique - c'est un être vivant monstrueux, qui se déplace lentement, gronde, souffle, palpite de toutes parts et semble se faire lui-même au-delà de la volonté des musiciens.
Les Taj Mahal Travellers fabriquent des animaux fantastiques.

Dérives

Dans sa période la plus créative, entre 1971 et 1972, le groupe a, comme son nom l’exige, fait voyager ses envoûtantes créatures tout autour de la planète. Cette stratégie nomade à tout à voir avec l’esprit de sa musique de dérive, et c’est dans le petit van Volkswagen, emblématique de toute une époque, qu’ils sont partis errer à travers le monde, du Japon à Paris en passant par Stockholm ou l’Iran et bien sûr, plutôt deux fois qu’une, le Taj Mahal him-self. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une tournée, ils jouent sur leur chemin parce que c’est leur façon de vivre, ils découvrent le monde, font toutes sortes de rencontres et enrichissent leur bric-à-brac à musique et culturel.
Le voyage fait partie intégrante de l’esthétique de Taj Mahal Travellers, ils incarnent ainsi à la perfection le désir de vaste monde de la jeunesse de la fin des 60’s, à ceci près que, eux, ce voyage, ils le font dans l’autre sens.

 

(...)
article en cours d'écriture...

 

** Takehisa Kosugi est co-fondateur de la version
nippone du mouvement Fluxus : le Groupe Ongaku.

nnée  

Taj Mahal Travellers
Michihiro Kimura - Taj Mahal Travellers

 

 


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