Les frontières à (mal)traiter sont encore innombrables, 
et l'on ne pourra qu’effleurer le sujet.

Pour finir voici quelques autres idées en vrac.
Toute nouvelle proposition est la bienvenue.

La même réflexion que l’on peut faire sur les frontières d’espèces est applicable aussi pour les plantes. Il y a même une grande quantité d’exemples encore plus frappants. Les frontières d’espèces impressionnent tout de même plus l’imagination, sans doute parce que l’on se sent beaucoup plus concerné.

Toutes sortes de distinctions sociales pourraient être abordées tel que, entre autres, la distinction adulte/enfant, mineur/majeur. Mais l’arbitraire de ces distinctions est peut-être déjà plus largement admis.

Quelques terrifiants sujets existentiels tels que moi dans le passé, dans le présent et le future : continuité ? rupture ?
Toute les variantes du sujet "moi et l'autre", il y en a encore beaucoup. Moi jusqu’où, qu’est-ce qu’un individu ? Manger l'autre ?  Et les xénogreffes ! venant non seulement d'animaux, mais aussi d'embryons, d'autres humains comme moi si ce n’est pas de moi-même hors de moi-même.

La frontière entre notre individu et son environnement "naturel"  n’est pas si évidente non plus. Je peux considérer la couche d'ozone, par exemple (entre mille), comme un organe au même titre que mon cœur. Je peux même plus facilement me passer d'un de mes poumons, que de la couche d'ozone. On peut m'amputer d'un doigt, d'une main, voire plus, je resterai en vie, mais, sans la couche d'ozone, je ne peux pas exister. Pourtant je considère  toujours cette main comme partie de mon individu et la couche d'ozone comme un phénomène étranger à celui-ci. Simplement parce qu'elle se trouve à l'extérieur de mon sac de peau et que je la partage avec tous les êtres vivants de la planète. Partager un organe avec la totalité des êtres vivants de cette planète ? Quelle promiscuité dégoûtante n’est-ce pas? Comment gèrer mes propres frontières avec ça ? Je pense que cette prise de conscience d’un hyper-corps pourrait avoir d’énormes conséquences. En lien direct avec la dichotomie Nature/Humanité qui est du même ordre, voire encore plus vitale que la vieille question du corps et de l’âme.

Tout à coup les frontières prennent l'eau de toute part. Plus de pureté, plus d'étanchéité entre les mondes.

Ces dernières années, toutes ces idées et découvertes qui remettent en cause les notions de frontières, et du même coup les visions essentialistes du monde, se multiplient. Il pourrait s'agir d'une révolution perceptive, donc culturelle, d'une ampleur sans précédent. Une véritable lecture anarchiste des choses de la vie.  Encore faut-il le vouloir et se donner la peine de tirer pleinement les conséquences de tout ça.
Non ?

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Pour en finir avec les frontières.
Toutes les frontières.