Ça n'a plus rien de bien subversif de déclarer que les races n'existent pas, n'importe quel magazine bien pensant aura fait au moins un article sur le sujet, "la notion de race n'a pas de fondement scientifique" on l'a lu mille fois. Pourtant l’on sait très bien de quelle énorme hypocrisie il s’agit, le racisme empoisonne les rapports sociaux, jusque là où l'on s'y attend le moins. Difficile de trouver une approche originale, efficace, qui ne soit pas immédiatement neutralisé par l'hypocrisie de la pommade des lieux communs politiquement correct. Le racisme explose à tous les niveaux de la société mais paradoxalement c'est les infectes discours de quelques écrivains et pseudo-philosophes qui passent pour les plus hautes subversions. Quoi qu'il en soit il s'agit d'un sujet incontournable si l'on veut parler de frontières arbitraires, c'est même politiquement un sujet capital. Sujet difficile mais indispensable.
Pour celles et ceux qui ont lu "Isolation" de Greg Egan il y a cette histoire de couleur de peau : dans un monde future ou les U.V. sont devenu trop agressifs les individus de "race blanche" sont obligés pour pouvoir s'exposer au soleil sans risque de se pourvoir de gènes provoquant une amplification de la production de mélanine et un épaississement de l'épiderme. Dans l'histoire il y a bien sûr aussi des fachos qui restent attachés à la couleur de leurs ancêtres… et restent à l'ombre. Ci-dessus un travail de Nancy Burson qui a créé un programme informatique qui transforme l'apparence d'une personne en lui donnant des traits caractéristiques de "races" type. L'une des qualité de ce travail c'est que les différences se joue sur pas grand-chose, elle ne pousse jamais le trait et je la trouve du coup d'autant plus démonstrative.
Possibilité aussi de parler d'Adrian Piper et publier un de ses textes sur la notion de "personnes de couleur" aux Etats-Unis.

 

 
 
 
Frontière des races.

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