De 1998 à 2000 le projet contact-paniq fut un "fanzine" croisant environnement et culture, avec la grande ambition d’apprendre à percevoir et comprendre le réel autrement. Le projet contact-paniq pensait que le monde allait rapidement finir en eau de boudin si l’on ne réagissait pas promptement. Le projet contact-paniq  avait la naïveté ridicule de croire que l’on pouvait y faire quelque chose, que la pensé politique était importante mais que la "culture", en tant que grille de lecture du réel, précédait la politique. Comme l’on ne nettoie pas de l’eau boueuse en la transvasant d'un récipient sale à un récipient propre, on ne transforme pas non plus une société en changeant simplement de cadre politique. Il fallait alors chercher d’autres stratégies, d’autres angles d’attaques. Rien de moins. Le projet contact-paniq n'a rien trouvé que du vagues et de l'incertain... Vraiment rien.

Aujourd’hui le projet contact-paniq pense encore plus que ce monde empeste le naufrage.

Aujourd’hui le projet contact-paniq a toujours envie d’essayer de faire quelque chose dans ce marasme... contre tout bon sens.

Le présent site croise plusieurs projets qui se sont développés
depuis, autour, en parallèle, ailleurs et après le projet contact-paniq de la fin du dernier millénaire.
Le projet contact-paniq du nouveau millénaire ne se contente plus de parler de culture et d’ "environnement" car il ne fait plus de distinction entre les êtres, leurs cultures et leurs environnements. C'est du propre.

Le projet contact-paniq critique, bricole et mélange tout :
l’humanité et l’animalité, la femme et l’homme, le minéral et le végétal, le haut et le bas, le nord et le sud, le yin et le yang, le naturel et l’artificiel, le bien et le mal, le beau et le laid, le corps et l’esprit, le dedans et le dehors…
Le projet contact-paniq ne croit plus qu’en l’instable, le mutant, le bâtard, l’hybride, le mouvant, le chaotique, le transformé, le contaminé, l’impur, le devenir, le composite, l’altéré, l’éphémère, l’ambiguë, l’impermanent, le monstre, le transversal, le modifié, la belle confusion, le sens dessus dessous, le sans dessus dessous, le contre-nature qui contrarie le bon sens et fait à tout instant de l’autre chose. Et le projet contact-paniq prétend que tout cela est hautement politique. 

Le projet contact-paniq prétend aussi que ce monde est malade simplement parce qu’il  rêve de stabilité, d’équilibre ou même d’ordre, alors qu’il n’en existe nulle part dans cet univers. Le projet contact-paniq prétend encore que  ce monde est malade parce qu’il veut s’asseoir sur de l’immuable alors qu’il n’y a pas d’immuable. Ainsi ce monde aberrant se casse la gueule lamentablement en emportant tout avec lui.

Le projet contact-paniq se demande comment cette machine folle appelée humanité a-t-elle pu en arriver là ? Comment a-elle pu générer autant de souffrances et de destructions imbéciles ? Comment malgré le désastre peut-elle continuer à faire semblant que tout va pour le mieux et s’enterrer vivante en riant bêtement ?  La seule chose qu’il reste à espérer c’est que l’on puisse voir de nouveaux mondes sur ces ruines abruties, même s'il est à craindre qu’il ne reste plus grand chose.

Un monde, c'est, avant tout, ce qui émerge entre notre regard et le réel. Et la perception est un commencement d'action. Pour "changer le monde", il faut commencer par là. Sans oublier, bien sûr, la pratique de l’émeute occasionnelle, avant tout par hygiène morale.

Le nouveau projet contact-paniq est un espace de bricolage expérimental, politique, esthétique, physique, philosophique, psychologique, éthique, somatique, psychédélique, biologique, chaotique, informatique, transgénique, magique, stratégique, anarchique, artistique et panique.

Le projet contact-paniq s’est toujours voulu tâtonnant et incertain, et le sera de plus en plus. Ce site est en construction et le restera le plus longtemps possible.

Dernière mise à jour :
"We Are All Haunted Houses " 4 fevrier 2007